Nous voici donc arrivés à Broome, escale incontournable paraît-il, mais on ne sait pas encore très bien pourquoi. Toujours est-il que nous sommes impatients de pouvoir dormir cette nuit dans le vrai lit de notre première chambre d'hôtel depuis plus ou moins deux mois. Mis a part une exception (merci Christi et Dave en Tasmanie), on aura bien éprouvé notre tente et notre voitur-o-couchette. Même si le confort est là, vous allez voir qu'en trois nuits, il est facile de trimballer en plus de notre fatra, quatre nouvelles valises, une sous chaque œil.
Voici donc la première partie, entendez la première nuit.
Nous avions roulé toute la journée en direction de Karijini National Park. Le soir tombant, nous décidons de nous arrêter afin d'éviter une rencontre malencontreuse avec Monsieur kangourou très présent dans la région, et comme je vous l'avais déjà dit, ce gredin ne prévient pas quand il fait son apparition devant les phares de la voiture. A 60 km de la première habitation, nous stoppons au détour d'un minuscule chemin, invisible d'un quelconque Ranger, susceptible de nous débusquer (la chose étant interdite sous peine d'amende salée). En ouvrant la porte de la voiture, on évalua l'ampleur de la nuit atroce qui nous attendait. Une vague de chaleur poussiéreuse s'engouffra dans la voiture, ruinant instantanément une journée d'air co. Trop fatigués par la route, et après avoir cuisiné dans le noir en vitesse, on grimpe dans notre couchette. Et voilà qu'à sept heures et demie, dans le noir le plus complet, nous commençons notre "Lac des Cygnes" à nous; et on se tourne, et on se retourne; dégoulinants de sueur, le matelas brulant, l'air trop lourd paraissant inexistant, on s'endort, on se réveille, il fait toujours noir, on a beau espérer voir poindre le jour, mais rien, il fait soif, il fait lourd, boire un coup, retourner l'oreiller trop chaud et mouillé et on retente une percée du côté du pays des merveilles...plus de 5 heures passent ainsi, lorsque soudain, l'instant fatidique résultant du bon fonctionnement de l'appareil digestif (suite à l'ingestion rapide et importante de liquide dûe à la pression de la température ambiante) : Pipi.
Oui, fatidique car c'est toujours une épreuve de se décider à mettre un pied dehors lorsque l'on sait qu'autour de nous, vivent serpents, tarantules, dingos, mille-pattes et toute une collection de charmants dont les us et coutumes nous sont totalement imprévisibles. A cela il faut ajouter le noir le plus total (car cette nuit là présentait de magnifiques cumulo-nimbus exagérémant opaques), vous imaginez le difficile choix à faire avant d'ouvrir la porte de la voiture. L'inévitable arrive au bout de dix minutes, et, bien que l'on ait visiblement pas dû déranger le moindre spécimen du musée des horreurs naturelles, cette escapade audacieuse nous aura permise de découvrir que, dehors, il faisait sensiblement plus frais. Pas plus d'une minute n'aura été nécessaire pour nous décider à planter la tente. Enfin, juste la première couche (la moustiquaire quoi). La scène est assez épique mais en 3 minutes l'affaire est faite, après avoir tout installé, le temps de retrouver Morphée dans un courant de fraicheur, nous dormons du sommeil du juste. Enfin pour 20 minutes seulement, car les beaux cumulo-nimbus précité ont commencés a jouer des timballes, et a nous montrer de quoi ils étaient fait. Branle-bas-de-combat, serpents ou pas, on fonce prendre le double toit, l'installer pour retrouver notre lit au plus vite. C'est à partir de ce moment, j'ai commencé à gamberger (Cecile ayant déjà déclaré forfait). Il faut savoir que les routes ici sont jonchées de panneaux "floodway" signalant que la région est sujette aux averses menant à des inondations rapides. Vous voyez où je veux en venir et ce n'est que lorsque la pluie s'est arrêtée une heure plus tard, que j'ai pu enfin mettre mes scenarios les plus affreux au plaquard pour m'endormir. Enfin le jour arriva, réveillant dès les premiers rayons de soleil les deux zombies moites que nous étions devenus. Quelle bonheur de pouvoir commencer une journée des 6h, bien reposés, la peau collante, recouvert de poussière rouge.
La morale de l'histoire est qu'en camping si tu ne vas pas faire pipi tout de suite, tu ne fait rien que perdre du temps de sommeil.
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2 commentaires:
on croit rêver mais cela m'a beaucoup fait rire! bisou diane
Hello vous 2,
Bon ben moi je suis résolument devenue fan, je me délecte de découvrir vos nouvelles aventures. L'impression de parcourir un roman en "live", lol: toujours envie de tourner la page suivante tellement je suis à fond "avec" vous, coooomme c'est bien écrit, vraiment BRAVO!!!
C'est vrai que ce serait chouette de vous revoir, mais c'est trop tôt pour que le roman se termine déjà..., please encore quelques chapitres, pour vos +fidèles lecteurs ;-)
On vous bizoute très fort.
Nath (&Mike)
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